Numéro 984 - Format Pdf

Monde&Vie, dans sa nouvelle formule, plus épaisse de huit pages, ne pouvait pas ne pas vous parler du Coronavirus et de cette épidémie, qui nous ramène aux réflexes simples du Moyen Âge, pendant la peste noire. Tous les pays encore touchés ont décrété un confinement général et la contamination à la fois foudroyante et déjà très étendue du virus rend cette mesure nécessaire et citoyenne. Mais, comme le Pr Raoult, dont on parle tant, le docteur Bornet, qui donne ici l’avis du médecin (p. 12), explique qu’une telle mesure n’était pas fatale, si nous avions été suffisamment préparés, si nous avions eu le nombre de masques, le nombre de tests nécessaires pour faire face, si nous avions, au moyen des tests, repéré les contagieux avant qu’ils ne soient en situation d’être hospitalisés, ayant contaminé leurs proches auparavant. Richard Dalleau montre l’incapacité des politiques à gérer cette situa­tion, en s’attardant sur leurs injonctions contradictoires (p. 10-11). François Couteil, lui, s’attarde sur le seul cas Buzyn (p. 8) : pourquoi a-t-elle déclaré qu’elle était au courant ? Et pourquoi a-t-elle employé le mot “tsunami” ? L’affaire du coronavirus ousras2 cache des intérêts occultes autour d’un éventuel vaccin. Dans ce contexte, la découverte du Marseillais Didier Raoult, montrant que l’on peut guérir du Covid-19 avec de la chloroquine, associée à un antibiotique, vient troubler bien des calculs. L’article de Charles Trégor mérite son titre : nous allons sans doute vers un« scandale » international.Cette pandémie marque la fin de la mondialisation heureuse et le retour des fron­tières. Il était temps explique Laurent Izard, qui, dans son ouvrage La France vendue à la découpe (éd. L’Artilleur), appelle les politiques et les citoyens à prendre conscience de l’appauvrissement sans précédent de notre pays, livré aux appétits internationaux d’un libéralisme sans frontière. Pierre-Yves Rougeyron rappelle pour finir que la France a encore de bonnes cartes dans son jeu. C’est bien l’espérance en effet qui nous reste dans ce genre de crise totale que nous traversons.