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MONDE ET VIE
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Notre dossier sur la déchéance de nationalité pourra paraître un peu technique à certains. S’il a un intérêt, c’est de nous permettre de revenir à la question de l’identité nationale, question lancée par Sarkozy en 2007, pour laquelle il créera en 2010 un ministère de l’immigration, de l’intégration et de l’identité nationale, et à propos de laquelle, souvenez-vous, il voudra organiser un grand débat, qui fera un grand flop mais qui est toujours pendant aujourd’hui et qui, d’une certaine façon, reprend feu à l’occasion de cette question hollandesque (de cette question minuscule) de la déchéance de nationalité. « Nous sommes dans le symbolique » nous explique la classe politique dans son ensemble. Nous voilà prévenu : rien de réel dans ce débat. À l’arrivée y aura-t-il seulement un djihadiste déchu de sa nationalité ? Rien n’est moins sûr. Le débat n’existe en fait que pour nous convaincre de l’importance de ces papiers par lesquels, paraît-il, on devient français. Pour nous le débat n’existe que pour nous convaincre au contraire que la nationalité n’est pas une histoire en papier, que l’État n’a pas tous les pouvoirs face aux nationaux, pour les faire et les défaire, que ce sont, avant tout, les nationaux qui se saisissent ou ne se saisissent pas de leur identité. Naguère, nous rappelle Hervé Bizien dans ce numéro, les poilus de 14 ont défendu la France au prix de leur vie contre la trahison ouatée de leurs généraux. Aujourd’hui, plus modestement mais de manière tout aussi réelle, la nationalité, on peut la recevoir en naissant ou l’acquérir volontairement, mais pour chacun elle est avant tout une tâche, parce qu’être français, cela donne des droits mais d’abord des devoirs.