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MONDE ET VIE
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Charles de Foucauld : il a changé la religion en amour. Ces mots empruntés à l’abbé Huvelin, prêtre à l’érudition chaleureuse qui régnait sur la paroisseSaint-Augustin dans le VIIIearrondissement parisien au début de ce siècle.C’est lui qui a servi de médiateur à la vocation fulgurante du vicomte de Foucauld.En le recommandant au Père abbé de Solesmes pour une retraite, il écrit ces motsqui révèlent la place de Foucauld au sein de l’Église. Une place toute proche de cellede Thérèse de Lisieux, dont l’Histoire d’une âmen’est pas encore paru en 1886 aumoment de la prise de conscience de Foucauld. C’est Pierre Sourisseau, le biographede Foucauld, qui fait pour nous ce rapprochement (p. 14-15), comme il rapprochel’ancien cyrard d’autres grandes mystiques féminines : Madame Royer, docteur duSacré-Coeur, mais aussi Thérèse d’Avila, lue et relue, et encore Marguerite Marie Alacoque, elle aussi docteur du Sacré-Coeur. Dans un texte magnifique, OlivierFigueras montre comment un laïc chrétien peut accéder à cette radicalité sans se ou la trahir (p. 13).
Laurent Touchagues, président des Amitiés Charles de Foucauld, dans un longentretien intitulé “L’homme face aux déserts” (p. 10-12), montre comment le soleil dur du Sahara a pu guérir Charles de Foucauld du soleil noir de la mélancolie, qui, Dieu sait ! n’était pas une figure poétique chez lui. Et il montre d’abord que saint Charles de Foucauld a des choses à nous dire aujourd’hui, puisque, dans le désert du consumérisme, il guérit ceux qui n’ont pas (encore) la foi, à l’exemple de Pauline Jaricot, béatifiée une semaine après qu’il ait été canonisé.
Enfin Laure Meesmaecker, de l’Institut catholique de Vendée, organise avec intelligence le face-à-face entre Foucauld et son disciple revendiqué Louis Massignon(p. 16-17) ; elle montre qu’il n’y a pas photo entre le Père du désert et l’inspirateurlittéraire du concile Vatican II. Dans ce cas, le disciple a réélaboré un autre visage du maître.