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MONDE ET VIE
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Eric Zemour, on le sait, n’a pas la foi catholique. Mais dans son voyage au Mont Saint-Michel, avec meeting à la clé, il est parti dans une envolée mystique. Il faut bien dire que les candidats à l’élection présidentielle ne sont pas coutumiers du fait. Le radicalisme politique pratiqué par Zemmour rencontre spontanément une radicalité religieuse. Il y a chez ce Zemmour, un esprit proche de Benoît XVI, évoquant les anges de chaque nation. Qu’on en juge !« Je crois que les nations ont un combat spirituel à mener. Chaque pays doit défendre son âme, son identité, son indépendance. Alors vous comprenez le choix de saint Michel aujourd’hui : c’est l’ange qui dirige l’armée des anges contre celle des démons, dans le combat éternel que se livrent le bien et le mal ». Dans ce numéro, nous défendons la politique chrétienne à la fois du point de vue du journaliste qu’incarne avec une vraie puissance Gabrielle Cluzel (p. 10-13). Et nous accueillons Jérôme Rivière qui depuis le début de sa carrière politique entend pratiquer concrètement la politique selon les principes de notre identité chrétienne (p. 14-15) qui n’entrave pas la laïcité mais l’accomplit.L’abbé de Tanoüarn (p. 16-17) montre enfin pourquoi l’Église officielle restera toujours à distance de ce retour spontané des peuples aux valeurs spirituelles parce qu’elle s’enferme dans une adhésion inconditionnelle au désordre établi. La crise avait tout pour s’arrêter. Grâce aux clercs, elle a tout pour durer, croître et embellir.