« Nous pensons qu’en France, le sursaut est possible, que les Français vont à nouveau s’aimer eux-mêmes et s’aimer entre eux, pour se redécouvrir tels qu’ils sont : viscéralement catholiques. »

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Numéro 897 - Format PDF

Valls : pourquoi la France a une confiance limitée
Date de parution
mardi 30 septembre 2014 02:00
Prix3,00 €
Prix de base2,50 €
Montant des Taxes0,50 €
  • Description du produit

Poser la question de confiance, c’est assurément prendre son interlocuteur pour confident – s’agirait-il de tout un peuple. Or, dans l’exercice auquel s’est plié Manuel Valls, les dés sont pipés d’emblée. Parce que, en réalité, le premier ministre reconduit n’a pas confiance en lui – ou du moins confiance en les artifices qu’il veut vendre aux Français. Alors il joue – mal, mais il joue – de grandes, belles et généreuses idées pour couvrir la nudité de son propos – un peu comme le serpent Kaa du Livre de la Jungle. Malheureusement, républicaines ou pas, ces idées sont fausses. Et plus très fraiches… Pour sauver son exercice, Valls a recours à un deuxième emballage, un deuxième artifice. Un deuxième appât. A ceux qui ont tout à perdre, à savoir les députés de la représentation nationale qui craignent pour leur prébende, il souligne que la chute de son gouvernement tout juste recomposé, serait pire encore pour ceux dont la détention de prébendes constitue la seule capacité professionnelle. En y réfléchissant bien, ils doivent d’ailleurs convenir qu’il est sans doute plus rentable de laisser François et Manuel finir d’user leurs oripeaux aux difficultés de la crise. Peut-être que, ensuite, l’avenir sera pour eux plus clair et clément. En s’adressant à ceux qui espèrent avoir encore quelque chose à gagner, à savoir les Français, Manuel Valls vend, pour quelques sous qu’il n’est pas même sûr de pouvoir distribuer, un reste d’espérance. Non parce qu’ils le croient. Mais parce que l’espérance est innée au cœur de l’homme – et mortellement nécessaire en période de crise. Mais, ce faisant, ce n’est pas de la confiance que ni les uns, ni les autres lui accordent… « Dans les républiques le peuple donne sa faveur, jamais sa confiance », disait déjà le grand pamphlétaire Rivarol, qui avait eu l’occasion de juger, dans ses prémices – il est vrai terribles –, de la nature de la république accouchée par la Révolution. Rose aujourd’hui, la couleur de cette faveur peut changer bien vite, sinon au gré de la fantaisie populaire, du moins du fait de sa colère. Car, à défaut même de confiance, le peuple a vu s’effacer cette illusoire souveraineté dont des maîtres roués lui assuraient l’incarnation. Et, sans autre possibilité, la contrainte d’accorder ses faveurs à de tels édiles a engendré en lui le ressentiment, et peut-être la haine.

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